Le changement, c’est tout le temps ! – Verbatim

Le Café Psy du 02.10.14

kandinsky-art-abstrait-Un processus permanent

« Changer est absolument vital. »

« De la naissance jusqu’à la mort, ça change, ça agit psychiquement. Ça me permet d’être qui je suis. »

« Je change tout le temps. J’ai le sentiment que s’il y a un moment d’arrêt, c’est plutôt inquiétant. »

Résistance

Le Café Psy : « Lorsque l’on éprouve un besoin de changement, cela signifie que quelque chose est déjà en train de changer et, paradoxalement, en même temps, on y résiste. »

« La résistance au changement fait énormément souffrir. »

« Je ne peux changer que si j’ai en en moi un cadre assez stable. C’est là qu’il y a un paradoxe : entre mon cadre et la volonté de le faire péter.  Comme un mouvement entre résistance et changement. »

« Changer demande de se séparer de quelque chose. »

Le Café Psy : « Accepter de changer implique un renoncement fondamental. »

« Quand je réussis à changer, je me demande toujours pourquoi je ne l’ai pas fait avant. »

Le Café Psy : « Les comportements que nous voudrions changer sont souvent des mécanismes de défense qui, à un moment de notre vie, nous ont été utiles par leurs bénéfices secondaires. Même si l’on est conscient qu’ils sont devenus inopérants, voire néfastes pour nous, il reste une croyance inconsciente qu’ils nous protègent. C’est cela qui les rend si difficiles à abandonner. On ne peut se débarrasser d’un mécanisme de défense qu’à deux conditions : que l’on comprenne à quoi il servait et que l’on n’en ait plus besoin. »

Douleur

« Le premier changement violent c’est la naissance. On passe de l’océanique au terrestre. »

« Changer induit parfois de la violence chez les autres. Il a fallu que je signifie le changement et en face, la réaction n’a pas toujours été celle attendue. J’ai d’abord rencontré du déni et de la réfutation. »

« Le changement psychique est le plus grand de ma vie, grâce à la psychanalyse. Ca s’est fait avec beaucoup de souffrance mais, au bout du compte, je trouve ce travail merveilleux. »

« Je ne crois pas que je puisse changer sans rapports de force et mise en danger. »

« Quand j’ai commencé à mettre des limites là où je n’en mettais pas, j’ai perdu des amitiés profondes. »

Le Café Psy : « Parfois, lorsque l’on change, cela nécessite de faire mal à des gens que l’on aime. On n’accepte plus certaines choses et on le fait comprendre. C’est difficile et douloureux mais ça passe aussi par là. »

Acter

« Le changement c’est tout le temps et parfois même instantané et palpable. Presque expérimental. On s’entend dire des choses qu’on ne disait pas avant. C’est une vraie libération. »

« J’ai commencé une thérapie qui m’a fait profondément et brutalement changer. Et là, je viens de décider de déménager alors que c’était encore impensable pour moi il y a quelques mois. »

Le Café Psy : « Les changements psychiques entrainent parfois des changements symboliques, qui permettent presque de les matérialiser. »

« Tous les deux ans et demi il fallait que je déménage. Pour moi, c’est un changement énorme de ne plus fuir sans arrêt. »

« Il y a deux formes de changement : le changement en train de se faire, dont on n’est pas encore conscient, et le changement déjà un peu acté, qui fait qu’on sait qu’on ne reviendra plus en arrière. »

« Il y a une vrai jouissance quand on acte un changement. »

« On peut être conscient que nos placards ne sont pas rangés mais on ne passe pas forcément à l’acte. »

« Depuis l’âge de huit ans, je fais un rêve récurrent où je suis condamnée à mort. Le rêve s’arrête quand je comprends que rien ne viendra me sauver. Je me réveille terrorisée. Quand j’ai commencé ma thérapie, il y a des années, ce rêve s’est arrêté. Je l’ai refait il y a quelques jours, mais mais la fin a changé : on me propose un sursis d’un week-end et je refuse ce sursis. J’accepte de mourir. Je me suis réveillée très apaisée. je vois dans cette nouvelle issue du rêve une acceptation de la notion de responsabilité, et l’abandon du désir de toute puissance -ça va ensemble. Comme si le rêve venait acter un changement profond. »

Prise de conscience

« Dans la relation avec mes parents, j’ai identifié quelques processus automatiques et répétitifs. Maintenant, avant d’aller les voir, je me prépare, je désamorce. Je sais que si je rentre dans l’automatisme, je vais générer la même réaction habituelle. »

Le Café Psy : « Après une prise de conscience, il faut parfois expérimenter de nouveaux comportements de façon un peu volontariste. On élabore sciemment une nouvelle stratégie, qui marche ou pas. Si elle est bonne pour nous, elle finira par s’ancrer. »

« C’est en identifiant mes croyances et en les retravaillant que je remets les choses à l’endroit et deviens capable d’un certain changement. »

« Je ne suis pas sûre que le travail des croyances soit suffisant pour permettre complètement le changement. »

Le Café Psy : « Il ne suffit pas tout à fait de changer sa croyance que « ça » change. Il faut aller plus loin, aller voir en dessous. C’est la différence entre le développement personnel et le travail psychanalytique : Il faut aussi regarder les origines, les fondements de cette croyance. »

« J’ai une relation difficile avec un de mes frères. Depuis longtemps, j’avais le désir que ça bouge. Je m’aperçois que ça commence à bouger depuis que j’ai arrêté de vouloir. »

Le Café Psy : « Parfois, changer nécessite une prise de conscience qui permet d’amorcer le mouvement. Mais parfois aussi, la prise de conscience arrive après, justement parce qu’on a changé.  »

Changer de regard

« Quand je change de regard sur moi, quand je ne me juge plus, je change. »

« Pour moi, le changement essentiel commence par le fait d’oser examiner quelque chose de moi. »

« Mon changement fondamental a été de troquer mon regard de fils sur mon père pour un regard d’homme su un autre homme. Modifier son statut et son regard, ça débloque. »

« Le vrai changement, c’est oser briser un tabou. Sortir de la cave, aller sur un terrain que l’on n’imaginait pas. »

Le Café Psy : «  Cela fait partie des changements importants : Voir les choses avec nos yeux à nous et pas avec ceux des gens qui nous entourent. »

« Quand je change, en face, ça change et ça résiste. Les gens, confusément, se disent ça ne marche plus comme avant. Ce n’est pas l’autre qui change c’est moi qui change doublement, triplement. »

Le Café Psy : « Nous ne choisissons pas nos amis, nos conjoints, nos relations de travail, par hasard. Souvent, il se met en place un système que nous connaissons bien et tout le monde s’arrange de la situation. Quand on change les modalités de notre rapport à nous-même, nos rapports aux autres changent. Les personnes ne s’y retrouvent pas : « Tu n’es plus la victime dont j’avais besoin….. », « Tu ne joues plus le jeu que nous pouvions jouer avant…»

Changer l’autre

« On ne doit pas se dire qu’on va changer l’autre. Le sujet ce n’est pas l’autre, ce n’est que moi. Quand j’ai réalisé ça, ça a changé. »

« J’ai le sentiment de changer par rapport à mes parents. Mais franchement est-ce que mes parents changent grâce à ça ? Je suis plutôt dans une colère que ça ne change pas d’un iota. L’autre en face ne change pas. »

« Après coup, quand je change sur quelque chose, je me rends compte que je ne dis plus les choses de la même façon et que, du coup, ça ne réagit pas, en face, de la même. C’est comme l’image du mobile de Calder, quand ça change ici, ça change là-bas. »

Le Café Psy : « Ce n’est pas réellement l’autre qui change. C’est nous qui générons, par notre comportement, un comportement différent de l’autre. Il ne change pas mais il n’a d’autre choix que de s’adapter ou de se retirer. »

« Papa et maman ne changent pas par ce que je veux qu’ils changent. Ce qui change, c’est la relation. Pas forcément comme je voudrais, mais la chose évolue. Ils sont moins frustrants et destructeurs qu’ils ne l’ont été à une époque car le rapport a évolué. »

Le Café Psy : « Si c’est moins frustrant, c’est peut-être parce que les attentes ont baissé. »

« Est-ce que vouloir changer de parent c’est un changement en soi ? »

Le Café Psy : « On ne peut pas changer de parent, mais on a le pouvoir de changer nos parents intérieurs. »

« J’ai un mal fou à changer les autres ! »

« J’accepte qu’on me change depuis que j’accepte de me changer moi-même. »

« Les gens osent me dire des choses parce que j’ai changé. »

« Les gens qui acceptent de changer peuvent changer les autres et réciproquement. »

« Ma mère était envahissante. A un moment donné, elle a compris que si elle ne changeait pas je ne la reverrais plus. Ses traits de caractère profonds sont restés les mêmes mais sa relation aux autres a changé. »

« Mon père s’est rendu compte de ce qu’il avait à perdre. S’il n’avait rien eu à perdre, il n’aurait pas bougé. »

Jouissance

« Changer c’est évoluer. Paradoxalement, ce renoncement à une forme de confort psychologique me sécurise. »

« Plus je vieillis, plus je trouve que changer est extraordinaire. Cela peut être très douloureux mais ça me rend plus responsable de ma vie. C’est un stop à la victimisation. »

« La jouissance vient du sentiment de prendre sa vie en main. »

Le Café Psy : « Changer, c’est une conquête. »

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